Albert Camus

Albert Camus

albert camusL’essayiste, Albert Camus, a vu le jour pour la première fois le 7 novembre 1913 à Mondovi, situé tout près de Bône, en Algérie. Il ne connaîtra pratiquement pas son père, Lucien Auguste Camus, décédé en 1914 suite à une blessure de guerre alors qu’Albert n’avait seulement qu’un an. Sa mère, quant à elle, était en partie sourde et ne savait ni lire ni écrire. Camus a passé de longs séjours chez son oncle, Gustave Acault, un homme cultivé qui l’inspirait énormément. Gustave a aidé son neveu à subvenir à ses besoins et lui a fourni une bibliothèque riche. Il a fréquenté l’école communale, Alger, puis en 1923, Camus s’est fait remarquer par son instituteur Louis Germain. Celui-ci a inscrit le jeune Albert comme candidat aux bourses en 1924. Albert lui a dédié, en 1957, un discours frappant suite à sa remise du prix Nobel de la littérature. Camus est devenu demi-pensionnaire au lycée Bugeaud (désormais connu sous le nom Abd-el-Kader) et a connu la comparaison entre la richesse et la pauvreté. Il a découvert la philosophie la même année. En 1930, suite à plusieurs signes de maladie, Camus reçoit le diagnostic de la tuberculose. Il a séjourné à l’hôpital Mustapha, ce dont il fera mention dans son premier essai publié en 1933, intitulé «L’hôpital du Quartier pauvre». En 1935, il a débuté la rédaction de son œuvre «L’Envers et l’Endroit», qui est publié en 1937, deux ans plus tard, par Edmond Charlot. En 1936, Il a fondé et dirigé le théâtre du travail. albert camus #2Malheureusement, la direction du PCA infléchit sa ligne et donne la primauté à la stratégie d’assimilation à la souveraineté française. Camus a donc protesté, et par ce fait, s’est vu exclu en 1937. Suite à cette rupture, il a décidé de créer le théâtre d’équipe afin d’utiliser le droit de la liberté de l’artiste. Dans le même temps, il a quitté le Parti communiste français, auquel il avait adhéré deux ans plus tôt. Il est par la suite entré au journal créé par Pascal Pia, Alger Républicain, où il est devenu rédacteur en chef. En 1940, le gouvernement a banni le journal dont Camus était devenu rédacteur en chef. Cette même année, Albert s’est marié avec Francine Faure. Son texte «L’Étranger», avec la célèbre citation : «On se fait toujours des idées exagérées de ce qu’on ne connait pas»[1], ainsi que «le mythe de Sisyphe», sont parus en 1942. Il démontre ainsi sa philosophie, et sa théorie du cycle de l’absurde. Albert Camus n’était pas simplement qu’un essayiste, il était aussi un écrivain, romancier, dramaturge, philosophe, journaliste ainsi que étranger #3nouvelliste français. Parmi ses œuvres, on retrouve des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des films, des poèmes et bien naturellement, de grands essais. Camus est aujourd’hui reconnu pour sa prise de conscience sur l’absurde de la condition humaine et pour sa révolte en réponse à l’absurde.

Il base sa philosophie sur la dimension humaine. L’être humain est le centre d’intérêt rejetant, de ce pas, le divin comme une réponse plausible. Ainsi, Albert Camus s’inscrit dans un courant humanisme où il y a une certaine remise en question sur le monde qui l’entoure et sur la nature de l’être humain. Sa philosophie aborde l’absurde comme une opposition entre deux forces : le «silence raisonnable» et «l’appel humain». Les éléments fondamentaux comme la lucidité et le travail soutenu permettent d’établir des liens entre le monde et l’esprit. Ainsi, l’homme absurde est un innocent, car la raison est illusoire et il n’y a rien au-delà de toute raison. De manière générale, vivre dans l’absurde consiste à vivre dans la révolte, sans se préoccuper du futur inexistant, en agissant en fonction d’une devise personnelle d’Albert Camus: ici et maintenant. Ses écrits témoignent de ses engagements et de ses combats menés par son arme littéraire, sa plume : «Je me révolte, donc nous sommes»[2].

Ses écrits tels que L’Envers et l’Endroit (1937), L’Homme révolté (1951), L’exil et le Royaume (1957) et plusieurs autres ont permis de proposer une différente perception de la vie, l’absurde. Son style plutôt neutre et impersonnel se présente sous la forme de courtes phrases simples, au vocabulaire plutôt familier. Il écrit donc pour un public intéressé et non pour l’élite bourgeoise, public généralement ciblé par les autres auteurs. Ainsi, ses œuvres sont claires et compréhensibles et permettent une lecture agréable et légère. On y retrouve parfois un ton humoristique et ironique par endroits, ce qui ajoute au plaisir de la lecture. Camus est aussi connu pour ses célèbres citations à caractère philosophique : «Un homme est plus un homme par les choses qu’il tait que par celles qu’il dit»[3]. Bref, cet homme s’est malheureusement éteint le 4 janvier 1960, à Villeblevin dans l’Yvone en France, âgé alors de 46 ans.

 

Angélique Delorme & Catherine Pagé

 

 

[1] Albert CAMUS. Texte numérique. L’étranger. Adresse URL : http://dx.doi.org/doi:10.1522/030174544, consulté le18 décembre 2014.

[2] Guy BASSET. Internet. L’homme révolté (1951). Adresse URL : http://www.etudes-camusiennes.fr/wordpress/1951/09/19/l%E2%80%99homme-revolte-1951/, consulté le 18 décembre 2014.

[3] Le figaro.fr. Internet. « Un homme est plus un homme par les choses qu’il tait que par celles qu’il dit». Adresse URL : http://evene.lefigaro.fr/citation/homme-homme-choses-tait-dit-8012.php, consulté le 18 décembre 2014.

Une réflexion sur “Albert Camus

Laisser un commentaire