(En construction) Dada, ou le Dadaïsme

Hugo Ball
Hugo Ball, récitant un poème en onomatopées au Cabaret Voltaire.

Dada, c’était du grand n’importe-quoi, certes : mais, c’était du GRAND n’importe-quoi.

S‘étant manifesté pour la première lors d’une soirée de 1916 au Cabaret Voltaire, à Zurich en Suisse, le mouvement Dada s’est immédiatement imposé, au début du XXe siècle, comme moyen nouveau, contestataire, libérateur aussi (d’une certaine façon), de rejeter les manières de penser de l’époque, les horreurs de la guerre (la guerre de 1914 à 1918, soit la Première guerre mondiale), les ratés de la modernité, et de tenter de rebâtir un monde différent sur les ruines de l’ancien. En effet, les adhérents au mouvement Dada étaient, pour la plupart, des jeunes qui, désabusés, espéraient et œuvraient pour un changement des mœurs, une ouverture sur la diversité, l’individualité, sur les sentiments, et à la limite, étaient désireux de détruire ce monde-épave dans lequel ils avaient grandi et qui les avait déçus.

Le Cabaret Voltaire, incubateur du Dada

Lieu de rencontre des premiers dadaïstes identifiables, le Cabaret Voltaire, fondé par Emmy Hennings, danseuse et poétesse, et son ami de cœur, Hugo Ball, poète et écrivain, qui fut également l’une des figures importantes du dadaïsme, était au cœur des premières manifestations artistiques de Dada, majoritairement des lectures de textes ou des représentations artistiques expérimentales, parfois organisées, souvent improvisées, et interprétées par des artistes qui, autrement, se mêlaient à la foule. Ce fut un lieu où jeunes artistes-en-devenir et contestataires du milieu de l’art étaient invités à participer à des scéances et représentations où confusion, improvisation, et surtout absurdité régnaient. Ils étaient appelés à se manifester de façon spontanée, créative, libre de toute convention pré-établie. C’est cet esprit qui caractérisa le Dada, et qui inspira diverses souches et mouvements ultérieurs.

Des branches et des pays différents

Parmi les souches en question, l’on retrouvait notamment celle d’André Breton, vivant à Paris et introduit au mouvement Dada par Tristan Tzara, auteur et poète d’origine roumaine, et qui, en visite à Paris, fit la connaissance de ce dernier, ainsi que de Louis Aragon et Philippe Soupault, deux autres figures du Dada ainsi que, plus tard, fondateurs du courant surréaliste. Tzara avait auparavant fréquenté la clique du Cabaret Voltaire, et lui et ses nouveaux compagnons parisiens étaient tous d’accord sur l’importance pour l’art de se renouveler, et de changer le monde autour de lui.

Cependant, là où Tzara était plutôt nihiliste dans son approche (c’est-à-dire que sa démarche artistique favorisait l’acte de destruction, soit des normes, soit des médiums, soit des idées politiques, culturelles ou sociales), André Breton était, pour sa part, plutôt constructiviste, accusant Dada de « tourner en rond » dans son essence, ce qui fut rapidement source de différents entre lui et Tzara, et déboucha éventuellement sur la séparation de Breton d’avec le dadaïsme, ce qui l’emmena à créer le surréalisme de son côté, ce dernier étant une forme plus appliquée de dadaïsme.

(En construction)

Par Alexandre Pariseau

Références :

http://www.dadaisme.org/dossiers/france.html

http://www.dadaisme.org/dossiers/origines.html

http://www.dadaisme.org/dossiers/definition.html

http://home.nordnet.fr/~jgrosse/obs/dadaisme.htm

http://www.le-dadaisme.com/histoire-dadaisme.html

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