Marie-Madeleine Pioche de La Vergne (Madame de La Fayette)

Marie-Madeleine Pioche de La Vergne est une femme de lettres française née à Paris en 1634. Elle prit son nom le plus connu, Madame de La Fayette, après son mariage avec François Motier, comte de La Fayette. Ce dernier est issu d’une grande noblesse, mais n’a pas d’argent. Elle a vécu au sein d’une famille de petite noblesse: sa mère était la fille d’un des médecins du roi et son père était écuyers du roi. Sa famille appartenait à l’entourage du cardinal de Richelieu, le principal ministre du roi Louis XIII.

Madame de Lafayette à gauche et la Marquise de Sévigné à droite.

 L’année suivant le décès de son père, sa mère se remarie avec le chevalier Renaud de Sévigné, l’oncle de la Marquise de Sévigné, une épistolière française de bonne noblesse. Celle-ci devint l’amie intime de Marie-Madeleine . Elles resteront amies toute leur vie. En 1655, ce fut le mariage de son amie Henriette d’Angleterre avec Philippe d’Orléans (frère du roi).  Elle obtint ainsi une certaine proximité du cercle du Palais Royal qui se transposa dans ses écrits. Elle visita fréquemment les salons et en tenait un elle-même dans son hôtel du 50 rue de Vaugirard à Paris.

Hôtel du 50 rue de Vaugirard à Paris.
Hôtel du 50 rue de Vaugirard à Paris.

Il est fort possible que ses écrits fussent inspirés par son entourage. Elle a accueilli dans son salon La Fontaine, Segrais et Rochefoucauld et bien entendu, Madame de Sévigné. D’ailleurs, elle se lia d’affection pour Rochefoucauld, auteur des Maximes, et déclara: « M. de La Rochefoucauld m’a donné de l’esprit, mais j’ai réformé son cœur. » Son grand ami lui présenta à plusieurs grands esprits de l’époque, dont Racine, Boileau et Corneille.

François VI, duc de La Rochefoucauld, prince de Marcillac, écrivain, moraliste et mémorialiste.
François VI, duc de La Rochefoucauld, prince de Marcillac, écrivain, moraliste et mémorialiste.

Bouleversée par la mort de Rochefoucauld et de son mari, elle commença à avoir une vie sociale moins active vers ses dernières années et finit par se retirer de la haute société pour se préparer à la mort.

Lecture de Molière par Jean-François de Troy, vers 1728, exemple de salon littéraire de l’époque.
Lecture de Molière par Jean-François de Troy, vers 1728, exemple de salon littéraire de l’époque.
Les salons littéraires des précieuses avaient lieu dans la ruelle, c’est-à-dire placés entre le mur et  le lit où les invites s'asseyaient face à la dame.
Les salons littéraires des précieuses avaient lieu dans la ruelle, c’est-à-dire placés entre le mur et
le lit où les invites s’asseyaient face à la dame.

Madame de La Fayette est reconnu principalement pour La princesse de Clèves, ouvrage que certains considèrent comme le fondateur du roman moderne français pour ses analyses psychologiques. C’est l’histoire d’un amour impossible entre Madame de Clèves et Monsieur de Nemours. Ils se partagent une passion réciproque, mais Madame de Clèves a le devoir de ne pas y succomber par respect pour elle et son mari, Monsieur de Clèves.

 

L’édition originale de La princesse de Clèves en 1678.

La première édition de La princesse de Clèves fut publiée anonymement par Marie-Madeleine de La Fayette en 1678.

Madame de La Fayette faisait partie du mouvement littéraire de la préciosité. Elle fréquentait régulièrement les salons littéraires précieux comme ceux de Madame de Rambouillet et Scudery. Les précieuses se voulaient des érudites qui favorisaient le raffinement des sentiments, de l’étiquette et de la dignité des moeurs. Elles tentaient d’adopter un comportement irréprochable et employaient un langage recherché et pur. Elles désiraient être élégantes et esthétiques. Elle faisait partie également du mouvement classicisme.

Marie-Madeleine de La Fayette aimait lire et apprendre:

<< Elle avait tant de gout pour l’étude, et tant de facilité pour apprendre tout ce qu’on lui montrait, qu’elle n’oubliait rien des leçons qu’on lui donnait.>> p.125, Biographie des jeunes demoiselles: ou, vies des femmes célèbres…. volume 4 par Dufrénoy(Mme)

Madame de La Fayette avait appris le latin et <<cacha avec soin la connaissance parfaite qu’elle [en] avait[…] <<pour ne pas s’attirer trop, disait-elle, la jalousie des autres dames.>> (même source que ci-dessus).

Outre la princesse de Clèves, Madame de La Fayette écrit La princesse de Montpensier et Zaïde, histoire espagnole. Trois des oeuvres de Marie-Madeleine de La Fayette furent publiées après sa mort: Henriette D’Angleterre, en 1720, La Comtesse du Tende, en 1724 et La mémoire de la Cour de France pour les années 1688 et 1689 en 1731.

Par Stéphanie Landers

Bibliographie

http://www.terresdecrivains.com/Mme-DE-LA-FAYETTE-a-Paris

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9ciosit%C3%A9

http://www.lexpress.fr/culture/livre/madame-de-la-fayette_1141991.html

http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Marie-Madeleine_Pioche_de_La_Vergne_comtesse_de_La_Fayette/128395

http://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=1509

http://fr.wikipedia.org/wiki/Madame_de_La_Fayette

http://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=3_17s_007_honneteHomme

http://www.lettres-et-arts.net/histoire-litteraire-17-18eme/preciosite+135

http://laplfamily.forumsactifs.com/t86-la-preciosite-definition-caracteristiques-auteurs-a-connaitre

http://www.miscellanees.com/s/somaize.htm

http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:t42Ph2qhxcAJ:www.comptoirlitteraire.com/docs/183-lafayette-mme-de.doc+&cd=4&hl=fr&ct=clnk&gl=ca

http://www.miscellanees.com/s/somaize.htm

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