L’Académie Française

 Par Sylvain Rollin et Stéphanie Mongeon
Documentaire intégré
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L’académie française est connue mondialement pour sa prouesse active de la langue française. Elle a été fondée à 1634 par le Cardinal de Richelieu. À cette époque, la France vivait dans un courant littéraire classique sous le règne du Roi soleil. Cette académie est très influente par sa fondation et son rôle commun à développer son premier dictionnaire. Elle est formée de 40 élus qui maitrisent un niveau de langue exemplaire de génération en génération.

http://www.forumfr.com/sujet263701-dabadie-a-l-academie-francaise-mon-copain-sous-la-coupole.html
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Son but est noble puisqu’il s’agit purement d’établir des règles de langues et de développer des mots dans l’universalité de la langue à travers les âges. Comme l’explique le domaine internet de l’académie, il existe de nombreuses articles de règlement qui explique son rôle : « il sera composé un dictionnaire, une grammaire, une rhétorique et une poétique  (article XXVI), et seront édictées pour l’orthographe des règles qui s’imposeront à tous (article XLIV). »[1]

Le XVIIsiècle

Le XVIIe siècle, aussi connu sous le nom de «Grand Siècle» ou de «Siècle d’Or» débute le 1er janvier 1601 et se termine le 31 décembre 1700. Ce siècle représente une période très mouvementée de l’histoire, car il débute par l’assassinat d’Henri IV par Ravaillac en 1610 et se termine par la mort du Roi Soleil (Louis XIV) en 1715. De plus, plusieurs événements importants ont marqués cette période : La Guerre de Trente Ans (1618-1648), La création de l’académie Française par Richelieu en 1635, La révolte des nobles contre l’autorité royale en 1648 et le développement de la science grâce à Galilée.

Les courants littéraires

Les deux courants principaux du 17e siècle sont : Le classicisme et le baroque. Le classicisme est un mouvement artistique, culturel et littéraire développé en Europe, plus précisément en France entre le XVIIe et le XVIIIe  siècle. Dans ce mouvement, la perfection est grandement recherchée. Les principales caractéristiques de ce courant sont : L’unité, la raison, le respect des règles, la beauté, le luxe, la symétrie et l’imitation des anciens. Le baroque quant à lui, prend place en Italie durant la moitié du XVIe siècle. Contrairement au classicisme, le baroque s’intéresse au contraste. Ces principales caractéristiques sont : L’imaginaire, le contraste, la passion, les allégories, la démesure, la transformation et les histoires complexes.

Les auteurs et leurs œuvres

Le XVIIe  siècle présente aussi un énorme développement des Arts. La danse, le théâtre, la peinture, l’architecture, la sculpture, les sciences et les œuvres littéraires sont très présents. En 1636,  Corneille représente sa pièce de théâtre intitulé Le Cid, de style tragique faite en Français. En 1637, Descartes, philosophe écrit Le discours de la méthode , discours portant sur cette citation : « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ; car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont ».  Ensuite en 1659, Molière représente les précieuses ridicules, pièce de théâtre comique. En 1665, il représente ensuite Dom Juan une autre pièce de théâtre. Puis Racine représenta 2 de ses pièces de théâtre soit Andromaque en 1667 et Phèdre en 1677. Mme de Sévigne commença à écrire des lettres à sa fille parti au loin. En 1697  Perreault écrit les contes de ma mère l’Oie un recueil très populaire incluant l’histoire du petit Chaperon Rouge, Cendrillon,  le Chat Botté etc…

Armand Jean du Plessis de Richelieu

http://www.academie-francaise.fr/
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Aussi connu sous le nom de Cardinal de Richelieu, est un personnage très important de l’histoire de la langue Française, puisqu’il est le fondateur de l’Académie Française et le principal ministre de Louis XIII. Il est né le 9 septembre 1585 à Paris et il est mort le 4 décembre 1642 à Paris aussi. Il est nommé l’Évêque de Luçon en 1606, représente le clergé aux États généraux en 1614. En 1616, il se fait nommer secrétaire d’États par la régente Marie de Médicis et par le maréchal Concini. En 1622, il est nommé Cardinal et entre au Conseil en 1624.

 

[1] FRANÇAISE, Académie, (Page consultée le 16 décembre 2014), L’histoire, [En ligne],

http://www.academie-francaise.fr/linstitution/lhistoire

Guillaume Apollinaire

Guillaume Apollinaire

Guillaume Apollinaire, d’après sa fiche militaire, est né le 25 août 1880 à Rome et il est mort de famine après avoir été blessé sur les fronts lors de la guerre, le 9 novembre 1918 à Paris. Il est considéré comme l’un des précurseurs  majeur du surréalisme et comme l’un des poètes les plus importants du 20ème siècle. En 1900, il s’installe à paris.  Il tente de s’engager dans l’armée française en août 1914, mais le conseil de révision refuse sa demande à cause de sa nationalité romaine. Sa seconde demande en décembre 1914 est acceptée, ce qui lance sa procédure de naturalisation. Il est un écrivain français du fin 19ème siècle au début 20ème.

Il expérimenta un temps la pratique du calligramme, dont il a l’invention, quoiqu’il ne soit pas l’inventeur du genre lui-même, désignant des poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classique en vers et strophes. Il fut le modèle de nombreuses avant-gardes artistiques de son temps, notamment du cubisme avec Pablo Picasso, à la gestation duquel il participa, et poète et théoricien de l’Esprit nouveau, et sans doute un précurseur majeur du surréalisme dont il a forgé le nom. Il est aussi Influencé par la poésie symboliste dans sa jeunesse.

Apollinaire pratique surtout la poésie et l’écriture, mais il a aussi pratiqué l’art et la musique comme mentionner précédemment. Il parle surtout comme thèmes de la mort, de l’amour et de la guerre dans ses œuvres, qui sont tous influencés par ses vécus. Notamment, l’amour est inspiré de louise de Coligny-Châtillon, l’amoureux et la maitresse d’Apollinaire. Il écrit, inspiré d’elle, une série de poème qui est titré : «Lettres à Lou», Lou était le petit nom qu’il l’a donnée. La guerre est à cause de sa participation dans la première guerre mondiale à partir de décembre 1914. La mort, qui est plus concentré sur la peur de la mort qui est aussi en lien avec son thème de la guerre.

Apollinaire, comme dit précédemment, est un des précurseurs majeurs du surréalisme avec Aragon, Breton et Soupault. Il donne nom «surréalisme» et c’est le courant qui à pratiqué le plus durent sa carrière de poète. À l’aide de ce courant, il révéla très tôt une originalité qui l’affranchit de toute influence d’école et qui fit de lui un des précurseurs de la révolution littéraire de la première moitié du XXe siècle.

À travers ses pratiques, il crée des relations amicales avec quelques artiste et poètes, notamment l’un d’eux était Pablo Picasso. Lorsqu’Apollinaire étudiant et travaillait des méthodes du cubisme, il rencontre Picasso. Certains aujourd’hui peut dire que Guillaume Apollinaire à influencer Picasso à travaillé l’art surréelle.

 

Éric O’brian & Maxime Asselin

Notre-Dame de Paris

Notre dame de Paris
Le roman Notre-Dame de Paris est une œuvre écrite par Victor Hugo qui parut en 1831. Le livre est divisé en 59 chapitres dont trois ont été exclu lors de sa première parution pour cause de longueur. Les chapitres en question sont «impopularité» «Abbas beati Martini » et « Ceci tuera cela» elles seront rajoutées en 1832 dans la deuxième édition. Notre dame de Paris est un drame romantique dont la langue originale est le français. Il s’agit d’un roman historique qui était à la mode au début du XIX siècle. Toutefois, Victor Hugo n’hésite pas à changer quelques détails historiques pour resserrer l’intrigue sur ses personnages historique comme Louis XI. Cet œuvre appartient au courant romantique.  Celle-ci est parfaitement à l’image de son courant. Ce roman mélange passion et sentiment contre raison. Il n’y a pas vraiment de fantastique, mais le mystère et le morbide prend une place importante dans cet œuvre. Le sublime et l’horreur se côtoient intensément au point qu’ils se complètent. Par exemple il y a Esméralda qui est d’une extrême beauté et Quasimodo qui est la laideur incarné. Le chemin de ces deux personnages va se croiser à de multiple reprise, de plus il incarne tous deux le rôle de personnages. Ainsi ils ont autant d’importance l’un que l’autre dans cette aventure. L’esthétique est très importante dans ce roman puisque l’histoire tourne beaucoup au tour de la laideur de Quasimodo et de la beauté d’Esméralda.  Si leur physique n’avait pas été le même, l’histoire aurait été différente. Comme le romantisme l’exige,  le roman à un  certain côté moral face à ces personnages. Car ce texte porte à la réflexion puisqu’il met de l’avant des valeurs morales. Cela est bien le genre de Victor Hugo.

Il y a eut plusieurs adaptations de Notre Dame de Paris. La plus populaire est une adaptation cinématographique de Walt Disney Company. Il s’agit d’un film d’animation  pour enfant qui sortit en 1996 intituler Le bossu de notre Dame. Il eut également plusieurs autres adaptations cinématographiques  entre autres de Jean-Delannoy, Jean Epstein, Albert Capellani et plusieurs autres. Il y eut également des pièces de théâtre et un Ballet de Roland Petit.

L’histoire se passe en 1482 à Paris. C’est l’histoire d’une bohémienne égyptienne nommée Esmeralda qui parcoure la ville en chantant et en dansant pour la foule. Un jour, elle se fait remarquer par l’archidiacre, Pierre Frollo qui la chassera à maintes reprises de la grande place en avant de la Cathédrale Notre-Dame. Cependant, il devient amoureux d’elle, et étant prêtre, ne peut s’éprendre d’une femme, alors il demande à son serviteur, Quasimodo, lequel n’en est pas un, car il a été élevé par le prêtre, et laid, personne ne le voulait. Il est devenu sourd, ce pauvre enfant, parce qu’il faisait toujours tinter les cloches de la Cathédrale. Bref, un personnage assez horrible pour son cœur d’or. Frollo lui demande d’aller enlever Esmeralda pour la lui rapporter, mais au dernier moment, alors que Quasimodo emporte la femme, le capitaine de la garde, du nom de Phoebus, arrive et l’enlève des griffes du monstre. Tout de suite, Esmeralda tombe amoureuse de lui, et quand elle va le retrouver dans un logis, Frollo la suit et Phoebus se fait poignarder avec la dague qu’Esmeralda a jeté par la fenêtre pour le bien d son amour. Elle est ensuite conduite dans une salle pour être jugée de ses actes, car selon ces hommes de justice, elle l’a dardé et l’a laissé pour mort dans ce logis, ce qui est faux, car c’est Frollo qui a dardé Phoebus, fou de jalousie. Elle se fait pétrir le pied, car ils disent qu’elle ment, et la font souffrir, et elle ment en disant qu’elle avoue sa tentative de meurtre, que c’est le diable qui l’a incité ale tuer. Elle se fait donc condamner pour sorcellerie et passe à la corde le lendemain, devant la Cathédrale. Quasimodo, la voyant en bas sur la grande place, se rappelle qu’elle lui a offert de l’eau lorsqu’il se faisait châtier pour l’avoir enlevé, se précipite en bas  et la prend dans ses bras et l’amène dans l’Église. Elle a donc le droit d’asile. Quasimodo l’amène dans sa chambre et elle y vit quelque temps, au début avec peur, pour ensuite l’aimer un peu plus chaque jour. Il lui amène des fleurs, lui montre les passages de l’Église, jusqu’au jour où les amis d’Esmeralda se regroupent pour la faire sortir de l’Église pour la secourir, car Frollo veut sa mort. Quasimodo donne tout ce qu’il peut pour la protéger, lance des pierres du haut de la Cathédrale, fait jaillir de l’argent liquide de la bouche des gargouilles, ce qui tue quelques personnes, mais quand les gardes arrivent par derriere «les sauveurs» d’Esmeralda, ils les tuent presque tous. Esmerlada, inconsciente du danger derriere les portes, fini par ouvrir l’une des grandes portes de l’église, et se fait atteindre d’un projectile et meure sur le champ. Les gardes lui attachent une corde autour du coup et la tirent jusqu’à la place des pendus, en dehors de la ville et la pendent, jugement qu’elle devait subir. Au cours de la même nuit, des amis survivants d’Esmeralda la détachent de la cordent et l’allongent dans la cave où les morts vont. Elle est étendue au milieu de la cave lorsque tout en tristesse, Quasimodo arrive et la voit. Fou d’amour pour elle, il s’allonge près d’elle et la serre bien fort pour ne pas qu’elle s’en aille. Il meurt peu de temps après, à son côté.

Je pense que certaines influences sur d’autres auteurs ont pu être notées de par la farce qu’il y a dans ce roman. Je crois qu’il y a eu une influence au cours du 19 eme siècle, avec Molière, corneille, et Guy de Maupassant avec leur fatalité rédigé avec euphémisme, Alexandre Dumas avec les épopées romanesques et la chevalerie, Balzac avec ses longues descriptions, aussi longues que celles de Victor Hugo. Tous ces artistes ont surement eue l’influence de Victor Hugo et l’ont préservé au cours de leurs écrits.

Victor Hugo

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Victor Hugo est né le 26 février 1802 à Besançon dans l’est de la France.  Il est le fils cadet de Léopold Hugo et de Sophie Trébuchet.  En 1813, il s’installe à Paris avec sa mère suite à un divorce. Celle-ci l’encourage à lire et elle initie Victor Hugo à la littérature. Dès l’âge de quatorze ans, il a une passion pour l’écriture et une forte ambition à réussir. Il écrit même dans l’un de ses cahiers d’école : « Je veux être Chateaubriand ou rien». [1]  Hugo a touché à tous les genres, que ce soit, poésie, théâtre, roman, essai, etc., Il était bon dans tous les genres.  C’était un homme de gauche, et très engagé politiquement. En 1822, son premier recueil Odes et Poésies Diverses est publié, alors qu’il est seulement âgé de 20 ans, cet ouvrage lui vaut une pension royale. Grâce à son élection à l’Académie française en 1841, il est devenu officiellement un auteur renommé, puis lors de sa mort en 1885, il est inhumé au Panthéon de Paris.

 

Hugo est un auteur important du courant romantique, pour ne pas dire le plus important. Le romantisme est un courant du XIXe siècle où les auteurs sont nostalgiques du passé, ils sont mélancoliques, tristes et traumatisés, car ils ont vu et vécu la révolution Française de 1729. C’est la libération du moi, ils évoquent leurs sentiments, leurs aspirations puis, ils sont très passionnés, la nature et les sentiments sont principalement liée aux auteurs romantiques. Toutefois, Victor Hugo est un des auteurs qui ne s’en tient pas seulement aux sentiments. Il est également très impliqué en politique. En effet, Hugo écrivait sur les problèmes sociaux. Les bouleversements politiques comme la chute de Napoléon ou bien la Révolution de 1848, inspirent Victor Hugo à écrire sur divers thèmes. Par exemple, il publie Han d’Islande, qui est une œuvre portant sur la misère ouvrière de l’époque. Les Misérables est aussi une histoire qui met en scène l’histoire du peuple, leur souffrance et leur progrès. Connu comme un homme engagé socialement et politiquement, il représente bien le courant romantique puisqu’il s’investi envers le peuple et tente d’écrire sur les aspirations de l’époque.  Selon Victor Hugo : « le poète est un mage, dont le génie doit guider le peuple vers un avenir triomphant». [2]

 

 

Cet auteur est surtout connu pour être un poète lyrique. Cependant, il pratique plusieurs genres littéraires comme la poésie, le théâtre, le roman et la pratique journalistique. Hugo aborde des thèmes issus du romantisme tels que la nature, l’amour, le rêve et la nostalgie. En 1831, son premier grand roman historique Notre-Dame de Paris fait surface. Les Châtiments, publié en 1853, est un recueil de poème satirique qu’il  écrit pendant son exil qui dure près de vingt ans.  Par la suite, à la mort de sa fille, il compose son quatrième livre Les Contemplations, en 1856, qu’il écrit en souvenir de celle-ci. Plusieurs autres œuvres portent sur la Révolution comme Les Travailleurs de la mer, Quatrevingt-Treize et l’Homme qui rit. Ils présentent l’échec de l’homme à sa tentative de reconstruire une société. Hugo avait des grands projets politiques comme l’abolition de la peine de mort, la défense des droits de la femme et l’instruction gratuite des individus. Malheureusement, ses tentatives n’ont pas fonctionné. «Victor Hugo était engagé tout entier, dans sa vie comme dans son œuvre». [3]

 

Chanel & Camille

 

Bibliographie

 

Hady. C, Espace français, 2014. (Page consultée le 17 décembre 2014) en ligne,                 http://www.espacefrancais.com/victor-hugo/

[1]BELLESSORT, André, Victor Hugo ; Essai sur son œuvre, Paris, Perrin et Cie, Libraires-Éditeurs, 1930,  p. 2

[2] CHARBONNEAU, J, Le Classicisme et le Romantisme, Montréal, Gaetan Morin Éditeur, 1996, p.186

[3] LUCAS, Éliane, Victor Hugo ; Le Dernier Jour d’un condamné, Paris, Ellipses Édition Marketing, 2000, p. 11

Frankenstein

Frankenstein

                           Mary-Shelley-Frankenstein

Originaire de la langue anglaise, Frankenstein, ou Frankenstein ou le Prométhée moderne de son vrai nom, est un roman gothique et philosophique, publié en 1818 et écrit par la jeune anglaise Mary W. Shelley, romancière, nouvelliste, dramaturge et auteure.

Victor Frankenstein eut une tendre enfance. Plus vieux, il commence ses études qui l’on emmené jusqu’à la conception d’une expérience répugnante, la création d’un être humain, d’un monstre. Une fois sa création achevée, Frankenstein fût si répugné du monstre qu’il avait créé qu’il l’abandonna, le laissant seul dans le vaste monde. Le monstre, vivant dans la solitude et mal aimé des autres, se venge sur son créateur, Victor Frankenstein.

Le roman contient plusieurs récits enchâssés. L’histoire est d’abord transmise par des lettres de Robert Walton, qui est en pleine exploration polaire, à sa sœur Margaret. Robert raconte dans ses lettres l’histoire que Frankenstein lui a racontée. C’est un autre récit qui commence, celui de Victor Frankenstein. Puis, lors de la première rencontre entre Frankenstein et le monstre, depuis sa création, c’est ce dernier qui raconte son histoire depuis son réveil. Une fois le récit du monstre achevé, on retourne à celui de Frankenstein. L’histoire du roman se termine aux dernières lettres de Robert Walton qui conclut l’histoire.

C’est une œuvre qui appartient au courant fantastique, plus précisément du romantisme noir, pour son côté gothique. L’atmosphère est inquiétante et lugubre, le roman passe de court instant dans la saison d’été, mais présente des évènements qui se passent la plupart du temps durant la saison de l’hiver. Cette saison est souvent décrite comme une saison morte, et justement, le roman aborde des meurtres, la mort est donc un thème récurrent. Il y a aussi le thème de la transgression qu’on peut apercevoir à travers le personnage de Victor qui entame un projet contre-nature des lois de la vie où seul Dieu est créateur de l’être humain. Le style primaire qu’on retrouve dans Frankenstein, c’est l’antithèse. Victor est enthousiaste, surexcité, sublimé par son projet qu’il décrit lui-même de répugnant, affreux, absurde et horrifique. Avec du recul, aujourd’hui le roman de Mary W. Shelley se rapproche plus du réalisme en raison des termes philosophiques et des propos scientifiques.

Le roman fut adapté très souvent au théâtre, à la télévision et au cinéma, c’est encore le cas aujourd’hui. «Dès 1823, le roman de Mary Shelley est adapté à la scène. Richard Brinsley Peake monte Presumption or the Fate of Frankenstein qui obtient un grand succès»[1]. Le premier film a été réalisé par J. Searle Dawley, presque un siècle après la publication de Frankenstein, c’était en 1910. Mais, c’est le film de James Whale, en 1931, qui restera dans les mémoires, particulièrement par le maquillage célèbre du monstre de Frankenstein créé par Jack Pierce.

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Le roman fût aussi adapté en bande-dessiner et pour le ballet. Dans notre époque plus moderne, l’adaptation cinématographique la plus récente a été le film de Stuart Beattie, sorti en 2014, I, Frankenstein où le monstre est interprété par Aaron Eckhart.

 

Par Andréane Chénier-Raduly

 

Bibliographie

SHELLEY, Marie, Frankenstein, Angleterre, 1818, 345 p.

[1]Frankenstein ou le Prométhée moderne, page consultée le 15 décembre 2014, [En ligne], http://fr.wikipedia.org/wiki/Frankenstein_ou_le_Prom%C3%A9th%C3%A9e_moderne

 

Jean-Jacques Rousseau

 

Fruit d’un père horloger et d’une mère décédée à sa naissance, Jean-Jacques Rousseau est né le 28 juin 1712[1] dans la république indépendante de Genève, à l’aube du Siècle des Lumières. Sa grande polyvalence et sa qualité d’autodidacte lui ont permis d’occuper des postes reliés à l’écriture dans plusieurs villes. Cependant, c’est à Paris qu’il a gagné le concours de l’Académie de Dijon avec son Discours sur les sciences et les arts (1750)[2].Il y critique la sophistication des sciences et des arts, contredisant la pensée des Lumières qui voulait que les avancements techniques et artistiques soient synonymes de progrès moral.

Ce n’était pas la première fois que Rousseau s’attaquait aux fondements de la société. Dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1775)[3], il exprime sa conviction que l’être humain est naturellement bon et libre, mais que la société le pervertit. Cependant, il a besoin de s’associer afin de développer ses qualités, mais cette association doit lui fournir une nouvelle liberté. C’est ce que Rousseau a baptisé « le contrat social » où l’humain troque ses droits naturels pour des libertés civiles. L’idée d’un état de nature où l’humain est bienveillant et fraternel provient des écrits du Baron de La Hontan (1666 à 1715)[4]qui, après avoir vécu dix ans au Canada, a inspiré de nombreux philosophes avec ses observations sur l’égalité et la liberté qui régnaient chez les peuples autochtones.

Ainsi, convaincu de l’égalité des hommes, Rousseau niait la légitimité d’une monarchie héréditaire et prônait la libération du peuple grâce à la formation d’une république. Il se montrait aussi en faveur d’un retour à une économie agricole, plus proche de l’état de nature, comme il l’expliquait dans son Projet de Constitution pour la Corse (1765)[5]. La terre jouait pour lui un grand rôle et il croyait même une « religion naturelle » selon laquelle la nature est indissociable de Dieu. Dans Rêveries du promeneur solitaire (1776 à 1778)[6], il explore en profondeur cette relation avec son environnement naturel et établit avec lui un dialogue dans une prose poétique. Le caractère lyrique de l’œuvre ainsi que sa sensibilité extrême la placeront parmi les premiers écrits romantiques.

Ce courant littéraire fondé sur l’écoute des vibrations de l’âme et la contemplation de la nature a d’ailleurs été amené en premier lieu par Rousseau. Il est d’ailleurs le premier à utiliser l’adjectif « romantique » pour désigner les berges du lac de Bienne. Cependant, c’est dans son roman Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761)[7]qu’il aborde pour la première fois les caractéristiques du genre. L’histoire d’une jeune femme tiraillée entre son devoir de vertu et sa passion amoureuse semble poser le problème de la dualité entre la raison et les sentiments et exprime la possibilité de tirer un plus grand bienfait de ses passions en les raffinant. Le roman a connu un énorme succès tout en étant condamné par le Parlement de Paris et Rousseau l’a fait suivre de ses Confessions (1765 à 1770)[8], une série de livres constituant son autobiographie. L’œuvre introduit les futurs récits intimistes des écrivains romantiques et fait de son auteur le premier psychologue moderne de la littérature. En effet, Rousseau fait preuve d’un esprit d’analyse exacerbé tandis qu’il explore ses sentiments et sa vie avec un regard à la fois sincère et subjectif.

Le paradoxe singulier de ce philosophe des Lumières et écrivain romantique en a fait un homme souvent incompris de ses pairs. Voltaire lui vouait une haine féroce et ses proches réprimandaient souvent son radicalisme philosophique et ses mœurs libres, ce qui a poussé Rousseau à s’exiler dans une solitude presque misanthrope. Malgré tout, après sa mort en 1778[9], les insurgés de la Révolution française en ont fait leur idole en vertu de sa philosophie de liberté et d’égalité. Le 6e article de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789)[10] est d’ailleurs directement tiré de ses idées égalitaires :

« La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentans [sic], à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talens [sic]. »

Bien des années après Jean-Jacques Rousseau, d’autres penseurs tels que Hobbes, Locke ou Montesquieu ont complété, réfuté ou simplement discuté de sa réflexion sur la liberté, l’égalité et la propriété privée. Ces thèmes seront sans doute toujours d’actualité au sein de toutes les sociétés. Si le philosophe et écrivain est mort depuis longtemps, ses idées accompagneront l’humanité durant les siècles à venir.

Bibliographie

LAROUSSE, (page consultée le 18 décembre 2014), Jean-Jacques Rousseau, [En ligne],  http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Jean-Jacques_Rousseau/141649 .

LAURIN, Michel et Josée, BONNEVILLE, Anthologie littéraire, Québec, Bauchemin, 2000, 240p.

[1](page consultée le 18 décembre 2014), Jean-Jacques Rousseau, [En ligne],  http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Jean-Jacques_Rousseau/141649 .

[2](page consultée le 18 décembre 2014), Discours des sciences et des arts, [En ligne], http://www.rousseauonline.ch/pdf/rousseauonline-0034.pdf .

[3](page consultée le 18 décembre 2014), Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, [Enligne], http://classiques.uqac.ca/classiques/Rousseau_jj/discours_origine_inegalite/origine_inegalite.html

[4](page consultée le 18 décembre 2014), Baron de Lahontant, [Enligne], http://www.ameriquefrancaise.org/fr/article-183/Baron_de_Lahontan.html#.VJTbt14BA .

[5](page consultée le 18 décembre 2014), Projet de Constitution pour la Corse, [En ligne], http://classiques.uqac.ca/classiques/Rousseau_jj/projet_corse/projet_corse.html .

[6](page consultée le 18 décembre 2014), Rêveries du promeneur solitaire, [En ligne], http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-101489&M=tdm .

[7](page consultée le 18 décembre 2014), Julie ou la Nouvelle Héloïse, [En ligne],  http://fr.wikisource.org/wiki/Julie_ou_la_Nouvelle_H%C3%A9lo%C3%AFse .

[8](page consultée le 18 décembre 2014), Confessions, [En ligne],  http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Confessions_(Rousseau) .

[9](page consultée le 18 décembre 2014), Jean-Jacques Rousseau, [En ligne],  http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Jean-Jacques_Rousseau/141649 .

[10](page consultée le 18 décembre 2014), Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, [En ligne],  http://fr.wikisource.org/wiki/D%C3%A9claration_des_Droits_de_l%E2%80%99Homme_et_du_Citoyen

Jean-Paul Sartre

LA LITTÉRATURE DE

JEAN-PAUL SARTRE

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Jean-Paul Sartre, né dans la bourgeoisie française de Paris en 1905, est un philosophe et écrivain existentialiste. Il est d’ailleurs le chef de fil du mouvement. C’est au jeune âge de 19 ans que Sartre, encore étudiant, se fait déjà remarquer pour son penchant vers l’anarchisme: il se plait à déranger l’opinion publique en faisant entre autres des sketchs satiriques pour provoquer l’autorité.

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C’est aussi à cette époque qu’il prend goût à l’écriture. Après ses études et avoir rencontré sa compagne de vie Simone de Beauvoir, il devient professeur de philosophie. C’est pendant la Deuxième Guerre Mondiale, événement qui l’a bouleversé, qu’il commencera à être réellement engagé politiquement et c’est après celle-ci qu’il créera la « folie existentialiste ». Il consacre le reste de sa vie à militer pour différentes causes. Sartre meurt à l’âge de 74 ans, laissant derrière lui romans, pièces de théâtre, essais et textes philosophiques qui ont marqué non seulement la France mais le monde intellectuel en entier. Il a été, de son vivant et encore aujourd’hui, l’icône de l’engagement social, de la liberté individuelle et de l’activisme artistique et a laissé dans le deuil trois générations d’étudiants, d’amis, de libérés, de militants, de philosophes et d’écrivains.

 La Littérature Engagée

« Parler c’est agir : toute chose qu’on nomme n’est déjà plus tout à fait la même, elle a perdu son innocence. » « Se taire ce n’est pas être muet, c’est refuser de parler, donc parler encore. » [1]

La littérature de Sartre est dite « engagée » parce que pour lui, écrire est simplement une lutte pour la connaissance et la liberté. Dans le contexte d’après-guerre de Sartre où le monde était à reconstruire, la littérature était remplie de morales et de questions sur la condition humaine. Il ne s’agissait pas simplement de faire de l’art pour faire du « beau » mais pour arriver à se questionner sur certains enjeux.

Une de ses œuvres existentialistes les plus populaires parmi les amateurs de philosophie est « Huis-Clos » où il pose des questions sur la notion de liberté individuelle et la difficulté de surmonter le jugement des autres. Dans « Les Mains Sales », il navigue la notion d’altruisme, de libre-choix et d’idéalisme. Ce ne sont que deux exemples, mais l’ensemble de l’Œuvre  littéraire de Sartre lui a permis (en plus d’être un militant très actif physiquement) de partager son indignation des autorités gouvernementales, sa compassion pour le tiers monde, son antimilitarisme, son pacifisme, son anti-bourgeoisisme, etc.

Il fût d’ailleurs critiqué par d’autres écrivains qui prétendaient que son engagement n’occupait pas une place saine dans la littérature.

Sartre se défend en expliquant que même les écrivains qui ne prennent pas nécessairement de positions politiques claires dans leurs œuvres possèdent tout de même un désir commun : « Un des principaux motifs de la création artistique est certainement le besoin de nous sentir essentiels par rapport au monde » [2]

Selon Sartre, tous les écrivains écrivent pour être libres. La liberté est un concept rattaché à la démocratie, et c’est pourquoi par le simple fait d’écrire, ils sont tous un peu engagés qu’ils l’aient voulu ou non.

Jean_Paul_Sartre_by_Tormentil

 

Les influences (et les influencés) de Sartres ont souvent été de proches alliés : Simone de Beauvoir, écrivaine féministe, philosophe et amie de cœur, Raymond Aron, un ami proche et philosophe, par exemple. Il fût aussi influencé par d’autres penseurs comme Marx, Rousseau, Hegel, etc.

Il est aussi dit de Sartre qu’il était « victime de son époque ». L’influence principale de Sartre fût le contexte socio-politique difficile dans lequel il vivait, celle qui a fait naître en lui l’envie de devenir un engagé et de se battre pour l’humanité.

Pour une bibliographie complète et détaillée des œuvres de Sartre, veuillez vous référez au : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bibliographie_de_Jean-Paul_Sartre

 

 Ève Perrier

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[1]  Jean-Paul Sartre, “Qu’est-ce que la littérature?’’, 1948

[2] Ibid.

Charles Baudelaire

Charles Baudelaire n’a pas eu l’enfance aisée que tout bambin se devrait de vivre. Le futur auteur de renom est né en 1821 à Paris, capitale française. Il nait au 19e siècle, époque où l’Europe se redessine peu à peu, après la Révolution française et les guerres napoléoniennes, puis à l’aube du 20e siècle avec le début de l’ère industrielle. Malheureusement, son père décède alors que Baudelaire ne comprend même pas le sens de la mort; il n’avait alors que six ans. Ainsi, non seulement Baudelaire n’avait de figure paternelle dans sa vie pour lui donner l’exemple, il entretenait aussi une relation plutôt tumultueuse avec sa mère. Ce dernier ne pardonnait pas à celle-ci de s’être remariée avec un autre homme après le décès de son père, mais sa mère n’avait pas non plus les mêmes ambitions pour son fils. Celle-ci voulait un fils qui étudierait en droit, et qui ferait carrière dans le domaine. Baudelaire ne se sentait pas interpellé par cette sphère de la société. Il opte plutôt pour la vie de bohème, comme ils l’appellent dans le milieu, et décide d’errer dans le Quartier Latin sans vraiment savoir ce que la vie lui réserve. Vers 20 ans, il s’embarque dans un voyage maritime proposé par son beau-père, dans l’espoir de retrouver le droit chemin et débarque à l’île de la Réunion où il développe l’inspiration de plusieurs de ses œuvres. Baudelaire grandit en plein romantisme, où le spleen, terme d’ailleurs popularisé par l’écrivain lui-même, faire rage dans tous les esprits tourmentés des auteurs de la métropole. Il se sent en marge de la société, comme plusieurs autres auteurs de son temps d’ailleurs, bannissant le matérialisme dont la bourgeoisie fait preuve.
Malgré le fait que son courant par excellence soit le symbolisme, certaines de ses œuvres peuvent être associées au romantisme, au parnasse ou encore à la modernité poétique. Il est en quelque sorte un « inclassable ».

Baudelaire est au symbolisme ce que Victor Hugo est au romantisme. Il est un chef de file de ce courant littéraire qui prône la recherche d’un idéal souvent inatteignable. Le symboliste rejette aussi souvent les règles poétiques habituelles, comme les vers aux pieds comptés ou les rimes qui pullulent. Le symbolisme transpire d’allégories, c’est-à-dire de réalité concrètes que l’on rend abstraite. Il en vient donc au lecteur de décrypter le message enfouis sous les symboles.

On connait Baudelaire par ses poèmes. Avec ses autres recueils Le Spleen de Paris et L’Épave, Baudelaire publie en 1857 le recueil qui fut sans doute sa plus grande œuvre, Les Fleurs du Mal. Ce registre de poèmes souvent dépressifs ne fit cependant pas long feu sur le marché à cette époque puisque Baudelaire venait à l’encontre d’une bonne majorité des mœurs du temps. Il dût d’ailleurs payer une amende à cet effet. Effectivement, les thèmes de prédilection abordés par Baudelaire sont souvent reliés à l’amour, mais de façon plus lugubre et moins innocente. Il aborde la pourriture de l’âme et du corps, le cauchemar aussi bien que le rêve et l’extase du mythe. Il est possible de percevoir ces thèmes dans Les Fleurs du Mal, entre autre, où il présente la beauté dans toute sa laideur. Voici d’ailleurs un de ces poèmes les plus connus.

« L’Albatros
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. »

Même si on l’associe au symbolisme, Baudelaire n’a pas hésité pour s’inspirer d’auteurs romantiques et réalistes qui ont forgé certaines de ses inspirations pour plusieurs œuvres. Chateaubriand et Balzac sont les principaux concernés. Par moments, il est même emporté par le style de Théophile Gautier, fervent défenseur d’un style poétique rigoureusement impeccable. Mais avant tout, Baudelaire s’inspira de Jeanne Duval, la première d’une longue série de maitresses, avec laquelle il entretient une relation des plus tumultueuses.
À l’inverse, Baudelaire fut la muse de plusieurs poètes de renom comme Étienne Mallarmé, et même Rimbaud qui, malgré des styles plutôt différents, voue presqu’un culte à l’auteur des Fleurs du Mal : « Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu. »

Baudelaire s’est toujours assuré, tout au long de sa vie, de s’entourer d’amis avec lesquels il pourrait discuter pour cultiver son inspiration. Parmi ceux-ci on retrouve Marie Daubrun, actrice française, et Charles Asselineau, homme de lettres, qui sera un des meilleurs amis de Baudelaire.
Après une existence s’apparentant à un capharnaüm, Charles Baudelaire trouva le moyen de transformer ses souffrances et ses maux d’âmes en textes qui sont lus et étudiés encore aujourd’hui.
Malheureusement, suite à un malaise cardiaque, il décède de paralysie en 1867.

Ani-Rose Deschatelets et Emma Garand

Bibliographie
Sources des images :
1. http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/16/%C3%89tienne_Carjat,_Portrait_of_Charles_Baudelaire,_circa_1862.jpg/220px-%C3%89tienne_Carjat,_Portrait_of_Charles_Baudelaire,_circa_1862.jpg
2. http://www.images-booknode.com/book_cover/4165/full/les-fleurs-du-mal-4165312.jpg
Ouvrages de référence :
1. Baudelaire, Charles(1999). « Les fleurs du mal ». Paris : Folio Classique, 343p.
2. S.A., « Charles Baudelaire », Wikipedia, (EN LIGNE) http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Baudelaire#Jeanne_Duval
3. S.A. « Charles Baudelaire », L’internaute, (EN LIGNE) http://www.linternaute.com/biographie/charles-baudelaire/ (15 décembre 2014)
4. S.A. « Biographie de Charles Baudelaire », Bac de français, (EN LIGNE) http://www.bacdefrancais.net/biobaudelaire.htm (16 décembre 2014)

Alfred Jarry

Alfred Jarry est né le 8 septembre 1873 à Laval en France. Il était poète, romancier, écrivain et dramaturge français. Il était aussi dessinateur et graveur.

Il est issu d’une famille petite-bourgeoise française. Dès son plus jeune âge, il témoigne d’une grande facilité d’apprendre et développe une attirance pour les lettres. Il commence par écrire des comédies. Il révèle aussi un besoin de se différencier d’autrui. Son originalité se démontre à travers son style vestimentaire extravagant, son accent théâtral et son port d’objets inusités tel un revolver.

En 1888, il étudie au Lycée de Rennes et fait la rencontre de Félix-Frédéric Hébert. Ce professeur de physique était un homme grotesque dont tout le monde se moquait. Il était surnommé « Père Heb » ou « Père Ébé » et a inspiré la pièce de théâtre la plus connue de Jarry : Ubu Roi, publiée en 1896 . D’ailleurs, cette œuvre a fait scandale auprès du public français à cause de son vocabulaire choquant : le premier mot prononcé dans la pièce est « Merdre! » . Le texte inclut aussi plusieurs propos répugnants et des scènes de violence complètement banalisées.

En 1891, il déménage à Paris et échoue trois fois au concours d’admission de l’école supérieure. Il préfère fréquenter les milieux symbolistes et devient connu du Cercle des symbolistes, ainsi que du Salon littéraire de Stéphane Mallarmé, chef de file du mouvement symboliste. Il commence à écrire pour des revues littéraires dont celle du Mercure de France, ou il fait la rencontre d’autres écrivains tels que Rémy de Gourmont, Alfred Vallette et Rachilde. Il écrit de la poésie qu’il publiera dans un recueil intitulé les Minutes de sable mémorial en 1894.

Le personnage d’Ubu devient un culte pour Jarry qui écrit plusieurs autres pièces le mettant en vedette (Ubu cocu, Ubu enchainé, et Ubu sur la bute). Le père Ubu est un homme peu intelligent et abusif de son pouvoir, qui stigmatise la bêtise humaine. Dans la langue française, il existe même le mot « ubuesque » qui est inspiré de ce personnage. L’adjectif signifie « d’un comique grotesque et démesuré, poussé jusqu’à l’absurde » . Le scandale contribue à la gloire de Jarry qui devient de plus en plus excessif dans son comportement, empruntant des caractéristiques de son personnage célèbre.

Une autre de ses œuvres les plus connues est un roman intitulé Surmâle (1902) qu’il désigne lui-même comme un « roman moderne ». Tandis qu’Ubu Roi ridiculise les tyrans, Surmâle repousse les limites de l’être de maintes façons. Le personnage principal représente Jarry qui aspire à l’appropriation complète de sa personne, au risque de scandaliser autrui.

Dans son contexte socio-historique, Alfred Jarry n’appartient pas précisément à un courant littéraire. Il exploite plusieurs thèmes, mais il est toutefois considéré comme un précurseur du mouvement surréaliste et du théâtre de l’absurde. Son œuvre est marquée par des thèmes bien particuliers tels que l’étrange, la révolte et l’humour noir. Il invente beaucoup de mots et d’expressions et crée des personnages unidimensionnels. Toutes les pièces du cycle d’Ubu correspondent au théâtre de l’absurde : les lieux sont abstraits et les personnages sont déshumanisés (pendant les représentations, il préfère utiliser des marionnettes) .

En 1898, il invente la ‘Pataphysique qui est définie par la science des solutions imaginaires et particulières, ou la science des exceptions, qu’il décrit dans son livre Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien. Il existe un collège de la pataphysique fondé en 1948, désigné comme une société de recherches savantes et inutiles.

Il vit principalement une vie de marginal, car il consomme beaucoup d’alcool, comme l’absinthe (« herbe sainte ») et de drogues. En 1907, il meurt à Paris d’une méningite tuberculeuse. Demeurant original jusqu’à la toute fin, son dernier vœu sera qu’on lui apporte un cure-dent.

Références
1. Les amis d’Alfred Jarry, Vie et œuvre de Jarry, [En ligne], http://www.alfredjarry.fr/biographie/index.php, (10 décembre 2014)
2. LAROUSSE. Encyclopédie Larousse en ligne. [En ligne], http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Alfred_Jarry/125621, (10 décembre 2014)
3. Wiktionnaire, Ubuesque, [En ligne], http://fr.wiktionary.org/wiki/ubuesque, (10 décembre 2014)
4. Jopeck, Sylvie. Étude sur Alfred Jarry, Ubu Roi. Paris : Ellipses, 2007, 107 p.

Janie Dechamplain

Les Misérables

Les Misérables

Victor Hugo

L’histoire, qui prend place en France, s’articule autour d’une période riche en bouleversements. Victor Hugo fait graviter son œuvre autour de la bataille de Waterloo, en 1815, qui entraîne la chute de Napoléon ainsi que l’essor de la bourgeoisie. Il illustre Cosetteégalement la Restauration et l’Émeute de juin 1832, événements marquant de la première moitié du 19e siècle, frappé des conséquences de la Révolution française.

Le récit s’ouvre sur la libération de Jean Valjean du Bagne de Toulon, où il avait été enfermé pendant dix-neuf ans pour avoir volé du pain, puis tenté plusieurs fois de s’évader. Affranchi, il reste un misérable forçat aux yeux de la société. Amer, Jean Valjean ne peut s’empêcher de voler à nouveau. Ce nouvel incident fera de lui un récidiviste recherché par la loi. Javert, un agent de police, poursuivra Valjean avec acharnement, même après que ce dernier eut changé son nom pour celui de «M. Madeleine» et oublié son passé afin de devenir un homme respectable et juste, au service des opprimés.

Divisé en cinq tomes, Les Misérables lie le destin de Jean Valjean à celui de Fantine, de Cosette, des Thénardiers, de Marcus, d’Éponine et de plusieurs autres personnages inventés par Victor Hugo. La quête de la vertu de Jean Valjean se poursuivra auprès des témoins de la misère et d’insurgés, qu’il défendra ardemment, et ne prendra fin qu’à sa mort, marquant la fin du roman.

 

L’œuvre d’une vie

Comme il a été mentionné ci-dessus, Les Misérables est une pentalogie de romans, c’est-à-dire un cycle de 5 romans. Le premier tome se nomme Fantine, le deuxième Cosette, le troisième Marius, le quatrième L’idylle rue Plumet et l’épopée rue Saint-Denis et le dernier Jean Valjean. Les romans ont été publiés en France en 1862 et 1863, dépendamment de la région. Leur langue de publication originale est le Français.

L’auteur des Misérables ,Victor Hugo, est né en 1802 à Besançon et est décédé en 1885 à Paris. Au cours de sa vie, il a été dramaturge (Hernani), poète (Les Odes, les Contemplations), romancier (Notre-Dame de Paris, les Misérables) ainsi qu’homme politique. En effet, il est l’une des figures emblématiques de la littérature de la troisième République. Des funérailles nationales ont même été organisées en son honneur après son décès. Les événements marquants de sa vie ont été son élection à l’Académie française en 1841, la mort de sa fille Léopoldine en 1843, qui l’a poussé à composer le recueil de poèmes Les Contemplations, ainsi que son exil à Guernesey de 1851 à 1870, causé par ses prises de position en politique. C’est d’ailleurs pendant cet exil qu’il écrira les Misérables. En homme engagé, il militait entres autres contre le travail des enfants, la peine de mort et les écarts entre les classes sociales. Les Misérables constitue selon plusieurs littéraires l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française. De plus, Victor Hugo est décrit comme étant le chef de file du courant Romantique, auquel appartiennent les misérables. Ses œuvres sont très caractéristiques de ce courant, car elles traitent des écarts entre les personnages, de leurs émotions et aussi parce qu’elles s’attardent beaucoup à la misère et au côté psychologique des protagonistes. Les personnages sont également très intenses dans leur manière de vivre leurs émotions, en plus d’être très engagés et militants.

 

Une œuvre humaine

Ayant lui-même été témoin des heurts religieux, sociaux, philosophiques et politiques du XIXe siècle, en plus de connaître maints auteurs éclairés de son temps, Victor Hugo jette un regard critique sur son monde et fait part de ses opinions par l’entremise des Misérables. Les réactions du public ont été mitigées. Lamartine, par exemple, écrit que « Les Misérables sont un sublime talent, une honnête intention et un livre très dangereux de deux manières : non seulement parce qu’il fait trop craindre aux heureux, mais parce qu’il fait trop espérer aux malheureux. »1 Effectivement, contrairement à l’histoire classique, qui ne se penche pas sur la réalité des bourgeois, des nobles et de la royauté, Victor Hugo s’intéresse plutôt aux masses L’oeuvre fait une critique de la société, dénonçant les nombreuses injustices dont souffre le peuple. Ainsi, en réponse à la répression de 1851, en écrivain engagé, il rédigera  Les Misérables, en quelque sorte un manifeste et un acte politique qui veut faire réagir. Victor Hugo  promeut un idéal.  Il attaquera notamment la peine de mort, qui, selon lui, devrait être abolie.

C’est pour cette raison qu’Hugo sera accusé d’être utopiste, d’encourager l’anarchie et de chambouler l’ordre établi. «En cherchant l’idéal, on cherche le songe»2, écrira-t-il sombrement en réponse aux critiques dans son poème La voix sage.

 

Un style réaliste

Soucieux de la teneur réaliste de ses romans et dédié à sa patrie, Victor Hugo s’assure de rendre le portrait le plus détaillé possible de Paris par son écriture. En exil au moment de rédiger son oeuvre3, il demande à ses amis, restés dans la ville des lumières, de lui décrire des rues, des monuments et d’autres constructions dans des lettres qu’ils s’échangent.

 

 Les thèmes, véhicules de la pensée

Victor Hugo s’attarde à des thèmes universels, comme l’amour, la compassion et le bonheur.  Cependant, toute la puissance de son œuvre se trouve dans les observations qu’il fait sur la misère humaine, la souffrance, la nature de l’homme ainsi que les injustices sociales. Il discute d’enjeux réels et décrit l’effet désastreux de la politique sur les jeunes générations, plusieurs enfants, laissés à eux-mêmes, se retrouvant orphelins de parents, mais aussi de patrie.

Pareillement, la femme bafouée et rabaissée, personnalisée par Fantine, est un thème important des Misérables. Ne disposant d’aucun droit, Fantine est victime de la cruauté d’une société qui l’ostracise et la persécute, la dépeignant comme un être souillé par un enfant illégitime, qu’elle a eu avec un aristocrate qui lui n’est jamais blâmé. Sans éducation et sans argent, recourant à la prostitution pour survive, Fantine n’est qu’une épave du 19e siècle.

Victor Hugo aborde le système de justice, qu’il décrit comme tendancieuse; alors que Jean Valjean est enfermé pour volé un fruit afin de nourrir sa famille, de véritables criminels passent aisément entre les maillons de la loi.

L’existentialisme occupe aussi une part importante du récit, qui s’intéresse à la résurrection de Jean Valjean malgré les  préjugés et l’adversité auxquels il se frappe. Comme lui, la France pourrait renaître de ses cendres, reprendre le contrôle sur elle-même et construire son futur.

Hugo parle également de la violence, qu’il juge inutile, comme la scène de la barricade en fait état: les insurgés, tuant quelques soldats alors qu’ils perdent plusieurs hommes, n’accomplissent rien. L’auteur propose au contraire une rupture morale, un changement fondamental de la pensée et des valeurs. Cela fait de la révolution un thème central.

 

Une œuvre universelle

Les romans les Misérables ont été adaptés de nombreuses fois au théâtre, notamment en 1999, par Denis Llorca et Philippe Vialèles en coproduction avec la Compagnie du Quartz (Paris), qui présentaient la pièce en tournée dans les plus grands théâtres de France. Cependant, les romans ont surtout été adaptés en comédie musicale. La première représentation en Français des Misérables en comédie musicale a pris place en 1980  au Palais des sports de Paris avec les chansons et la musique de Claude-Michel Schönberg et le livret d’Alain Boublil/Jean-Marc Natel.

Les Misérables ont aussi été adaptés au cinéma à de nombreuses reprises, sous plusieurs noms différents de 1907 (On the Barricade, d’Alice Guy Blaché) à 2012 (Les Misérables41, de Tom Hooper). Les romans ont même été transposés en séries télévisés (ex : 1967 : Les Misérables, feuilleton télévisé britannique en 10 épisodes) et en dessins animés (ex : 2007 : Les Misérables : Shôjo Cosette, série télévisée d’animation en 52 épisodes (Nippon animation).

De plus, il existe un jeu vidéo qui est sorti en 2013 et qui se nomme Les Misérables : Le destin de Cosette44 . Finalement, on peut retrouver une adaptation en manga (en langue anglaise) par les éditions Udon, de la collection Manga Classics (une collection adaptant les classiques de la littérature en manga).

 

Rose-Aimée Drouin et Élise Farine

 

 

Sources :

Image:

Alice X Zhang, Les Misérables http://dailygeekshow.com/2013/12/27/alice-rend-hommage-aux-films-cultes-en-les-illustrant-a-travers-de-superbes-peintures/

 

Sites internet :

S.N. (s.d.) «Victor Hugo : Les Misérables», A la lettre [en ligne] Adresse

URL :http://www.alalettre.com/victor-hugo-oeuvres-miserables.php, (décembre 2014)

S.N. (30 octobre 20140) «Les Misérables», Wikipédia [en ligne] Adresse URL : http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Mis%C3%A9rables, (décembre 2014)

S.N. (s.d.) «Victor Hugo», Les poètes.net [en ligne] Adresse URL : http://www.lespoetes.net/poete-91-Victor-HUGO.html, (décembre 2014)

S.N. (12 mars 2012), «La voix sage», Wikisource [en ligne] Adresse URL: http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Deux_Voix, (16 décembre 2014)

2 S.N. (12 mars 2012), «La voix sage», Wikisource [en ligne] Adresse URL: http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Deux_Voix, (16 décembre 2014)

3 http://texcier-cdi.spip.ac-rouen.fr/IMG/html/pagesweb/c-exil.-ok.htm

 

Document :

1 Pascal Melka, Victor Hugo: un combat pour les opprimés : étude de son évolution politique, Compagnie Littéraire, Paris,  2008,  p. 181